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 Rabelais( 1483 ? - 1553 )

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AuteurMessage
zouzou_46
Admin



Nombre de messages : 248
Date d'inscription : 10/02/2007

Rabelais( 1483 ? - 1553 ) Empty
MessageSujet: Rabelais( 1483 ? - 1553 )   Rabelais( 1483 ? - 1553 ) Icon_minitimeMar Sep 16, 2008 4:16 pm

philippe a écrit:
Rabelais( 1483 ? - 1553 ), médecin,botaniste, érudit,
latiniste, helléniste, moine, prêtre,multidisciplinaire,moraliste
lucide mais aussi sérieusement bouffon truculent et facétieux,
anticonformiste tolérant,paillard, champion de l'inextricable et de la
complexe réalité; Descartes n'avait pas encore frappé.
Extraits pour
aimer les oeuvres complètes La vie très horrifique du Grand Gargantua
père de Pantagruel jadis composée par M. ALCOFRIBAS abstracteur de
quinte essence livre plein de pantagruelisme
Invention du torche-cul par Gargantua.
Chapitre 13. Comment Grandgousier reconnut à l'invention d'un
torche-cul la merveilleuse intelligence de Gargantua.
...
Gargantua répondit qu'il s'y était pris de telle façon qu'il n'y avait
pas dans tout le pays un garçon qui fut plus propre que lui.
" Comment cela? dit Grandgousier.
-
J'ai découvert, répondit Gargantua, à la suite de longues et
minutieuses recherches, un moyen de me torcher le cul. C'est le plus
noble, le meilleur et le plus efficace qu'on ait jamais vu.
- Lequel? dit Grandgousier.
-
C'est ce que je vais vour raconter à présent, dit Gargantua. Une fois,
je me suis torché avec le cache-nez de velours d'une demoiselle, ce que
je trouvai bon vu que sa douceur soyeuse me procura une bien grande
volupté au fondement; Une autre fois avec un chaperon de la même et le
résultat fut identique; Une autre fois avec un cache-col; Une autre
fois avec les cache-oreilles d'un chaperon de couleur vive, mais les
dorures d'un tas de sphères de merde qui l'ornaient m'écorchèrent tout
le derrière.
Que le feu de saint Antoine brûle le trou du cul à l'orfèvre qui les a faites et à la demoiselle qui les portait;
" Ce mal me passa comme je me torchai avec un bonnet de page, bien emplumé à la Suisse.
Puis,
alors que je fientais derrière un buisson, je trouvai un chat de mars
et m'en torchai, mais ses griffes me déchirèrent tout le périnée. Ce
dont je me guéris le lendemain en me torchant avec les gants de ma
mère, bien parfumés de maljoin. Puis je me torchai avec de la sauge, du
fenouil, de l'aneth, de la marjolaine, des roses, des feuilles de
courges, de choux, de bettes, de vigne, de guimauve, de bouillon blanc
( c'est l'écarlate au cul ), de laitue et des feuilles d'épinards (
tout ça m'a fait une belle jambe ! ), avec de la mercuriale, de la
persicaire, des orties, de la consoude, mais j'en
caguais du sang
comme un lombard, ce dont je fus guéri en me torchant avec ma
braguette. Puis, je me torchai avec les draps, les couvertures, les
rideaux,
avec un coussin, une carpette, un tapis de jeu, un torchon, une
serviette, un mouchoir, un peignoir; tout cela me procura plus de
plaisir que n'en ont les galeux quand on les étrille.
- C'est bien, dit Grandgousier, mais quel torche-cul trouvas-tu le meilleur?
-
J'y arrivais, dit Gargantua; vous en saurez bientôt le fin mot. Je ma
torchai avec du foin, de la paille, de la bauduffe, de la bourre, de la
laine, du papier. Mais Toujours laisse aux couilles une amorce Qui son
cul sale de papier torche
- Quoi ! dit Grandgousier, mon petit couillon, t'attaches-tu déjà au moule, vu que tu rimes déjà?
-
Oui-da, mon roi, répondit Gargantua, je rime tant et plus et en rimant
souvent je m'enrhume. Ecoutez ce que disent aux fienteurs les murs de
nos cabinets :Chieur, Foireux, Péteur, Breneux, Fécal En cavale Tu
t'étales Sur nous Répugnant, Puant, Dégouttant, Le feu saint Antoine
puisse te rôtirSi
tousTes trous, Béants Tu ne torches avant de partir...
-
Il n'est pas besoin de se torcher le cul s'il n'y a pas de saletés, dit
Gargantua. Il ne peut y avoir de saletés si l'on n'a pas chié. Donc, il
nous faut chier avant que de nous torcher le cul !
- Oh ! dit
Grandgousier, que tu es plein de bon sens, mon petit bonhomme, un de
ces jours je te ferai passer docteur en gai savoir, pardieu ! Car tu es
bien en avance pour ton âge. Allez, je t'en prie, poursuis ce propos
torcheculatif ...
-
Après, dit Gargantua, je me torchai avec un couvre-chef, un oreiller,
une pantoufle, une gibecière, un panier ( mais quel désagréable
torche-cul ! ), puis avec un chapeau. Remarquez que parmi les chapeaux,
les uns sont de feutre rasé, d'autres à poil, d'autres de velours,
d'autres de taffetas. Le meilleur d'entre tous, c'est celui à poil, car
il absterge excellemment la matière fécale. Puis, je me torchai avec
une poule, un coq, un poulet, la peau d'un veau, un lièvre, un pigeon,
un cormoran, un sac d'avocat, une cagoule, une coiffe, un leurre. Mais
pour conclure, je dis et je maintiens qu'il n'y a pas de meilleur
torche-cul qu'un oison bien duveteux, pourvu qu'on lui tienne la tête
entre les jambes.
Croyez-m'en sur l'honneur, vous ressentez au trou
du cul une volupté mirifique, tant à cause de la douceur de ce duvet
qu'à cause de la bonne chaleur de l'oison qui se communique facilement
du boyau du cul et des autres intestins jusqu'à la région du coeur et à
celle du cerveau. Ne croyez pas que la béatitude des héros et des
demis-dieux qui sont aux Champs Elysées tienne à leur asphodèle, à leur
ambroisie ou à leur nectar
comme disent les vieilles de par ici. Elle tient, à mon
avis, à ce qu'ils se torchent le cul avec un oison;...
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Rabelais( 1483 ? - 1553 )
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